PORTRAIT : LE BRITISH

Chatterie Star Chance british longhair 2

LE BRITISH UNE FOURRURE EN 3 D

Extrait de Matou Chat N°38

Par Brigitte Bulard-Cordeau

Dru et droit et dense, tel est le pelage du British, qu’il soit en robe courte ou longue, shorthair ou longhair. Outre-Manche, on dit qu’il est crispy. C’est l’idole des enfants et des gens âgés, doux comme un nounours, attendrissant avec sa petite voix d’ange. Un chat totalement décrispant. Craquant !

 Citation
« Si vous êtes digne de son affection, un chat deviendra votre ami mais jamais votre esclave. »  – Théophile Gautier

BRITISH LE CHAT IDEAL

Qui l’eût cru ? Le destin s’est montré imprévisible pour le British. Nul n’aurait imaginé que ce chat errant dans les rues de Londres, expert dans la chasse à la souris mais éloigné des maisons dont il ignorait la douce atmosphère, allait se retrouver au 21é siècle, le numéro 4 du top ten des chats de race ? Le chouchou des enfants et le chat chéri des seniors, le chat idéal des familles ?

Sa fourrure douce à caresser, aux qualités anti-stress, n’est pas le seul atout. C’est un chat dont le présence apaisante fait de lui un remède à l’angoisse. On dit que le British est un véritable rouleau décompresseur. Oyez, oyez, bonnes gens ! Pour devenir zen, éliminer les angoisses, le traitement recommandé est la compagnie du British.

Un plongeon dans son passé nous permet de bien comprendre ce chat aux pouvoirs  incroyables. C’est un chasseur avant tout qui erre dans les ruelles nuit et jour, Covent Garden, la cathédrale Saint-Paul, la tour de Londres… Peu importe le périple, la chasse aux rats et souris colore l’errance. L’humain avance comme un zombie : entre lui et le chat des rues, aucun courant ne passe. Passent les mois et les ans et les siècles. Le chat anglais poursuit son chemin et sa vie sans histoire. Sauf que… à la fin du 19 e siècle, coup de baguette magique, le voici dans son habit de British, hissé au rang de chat de race… au Crystal Palace ! En 1871, il règne, et sa beauté va émouvoir le naturaliste Harrison Weir, béat d’admiration.

Il s’agit d’un British bleu, particulièrement beau et remarquable, au point qu’il remporte un Premier Prix. Le British est au zénith. Mais une entrave au bonheur se fait sentir. Le destin de ce chat bascule et redevient chaotique. Après les deux guerres mondiales, le British est carrément en voie d’extinction. En 1950, la race est très affaiblie. C’est après d’heureux mariages avec des Orientaux et des Persans que notre gentlecat va reprendre du galon. On l’admire, on s’émerveille. Vingt ans plus tard, en 1970, Mary Poppins, tel est le nom choisi pour ce chat chanceux, attire tous les regards et fait l’unanimité. Cette beauté féline est devenue la coqueluche du monde félinophile. Un coup de cœur qui va même gagner les Américains. Ce chat à la belle fourrure et à la tête bien ronde fait des adeptes. Seule hésitation, doit-on opter pour le British en robe courte ou en robe mi-longue ? Le Shorthair ou le Longhair ? Aujourd’hui on ne parle que d’un seul, le British. Un chat au poil que voilà.

C’en est fini des souris des ruelles et caves londoniennes, on observe que ce chat d’un caractère débonnaire est d’une compagnie exquise. Le British s’installe dans les maisons et règne sur les cœurs. Il est désormais le chat de race dont on rêve ! On s’aperçoit alors que chaque pays a son British « en or ».  L’Allemagne préfère le British noir et aussi le roux, la Belgique en pince pour le cinnamon, en France, on rencontre des British avec des yeux or et des British silver aux yeux verts. Il faut préciser que la garde-robe est immense chez notre héros. ….


Suite de l’article,  se procurer le N°38 de Matou Chat

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