Les chats ne sont pas à l’abri
Par Maud Lafon, journaliste-vétérinaire
Puces et tiques sévissent aussi chez le chat même si les mécanismes qui entraînent, par exemple, une réaction d’hypersensibilité aux piqûres de puces sont moins connus dans cette espèce. Nos chats de compagnie doivent donc eux aussi faire l’objet d’un plan de lutte contre ces parasites externes quand ils sont présents.
Les chats ont la fausse réputation d’être moins infestés par les parasites externes tels les tiques et les puces que les chiens. Cette supposition n’est pourtant pas vérifiée sur le terrain mais est confortée par le fait que les félins manifestent moins souvent des signes cliniques marqués de l’infestation que leurs comparses canins.
Or, comme les chiens, les chats sont par exemple sujets à la dermatite par allergie aux piqûres de puces (DAPP) qui est même la dermatose prurigineuse la plus fréquente dans l’espèce féline ! Son diagnostic est cependant souvent assez difficile. Les mécanismes qui déclenchent cette allergie restent par ailleurs méconnus chez le chat alors qu’ils sont bien documentés chez le chien.
La maladie apparaît en général chez les jeunes adultes (3 ans et plus) sans prédispositions connues de sexe, race ou autre facteur de risque. Cliniquement, les signes sont les mêmes que chez le chien : une alopécie (perte de poils) auto-induite, localisée au niveau des lombaires, de l’abdomen, des faces externes ou internes des cuisses, voire une dermatite miliaire (présence de papules et de croûtes sur la tête, le dos et le cou du chat).
Le prurit est toujours présent et plus ou moins intense. Les complications bactériennes secondaires sont assez rares chez le chat à la différence du chien.
Mise en évidence des puces délicate
La mise en évidence des puces ou de leurs déjections est souvent plus difficile sur un chat surtout s’il est atteint de DAPP. En effet, ces animaux se lèchent et se mordillent fréquemment pour faire leur toilette et se gratter, éliminant ainsi les puces présentes dans leur pelage.