LE CHAT DANS L’ANTIQUITE EGYPTIENNE

LE CHAT DANS L’ANTIQUITE EGYPTIENNE

Extrait de Matou Chat N°38

Par Jean-Hugues DECAUX

Très vénéré dans l’Egypte antique par toutes les classes sociales, le chat symbolisait la protection, en tant qu’avatar du Dieu Rê, le créateur de l’univers. Le chat était aussi le pourfendeur d’Apophis, le dieu des forces mauvaises. Il incarnait aussi la déesse Bastet.

Elle était la déesse de la musique, de la maison et de l’accouchement, donc des femmes enceintes et des enfants. D’où la pratique d’un prêtre qui tatouait un chat sur le bras des jeunes garçons par incision, de manière à mêler du sang de chat à celui de l’enfant. Cette intervention marquait l’union avec la déesse Bastet afin que l’enfant soit protégé.

SOUS LES TRAITS D’UNE LIONNE

A l’origine, Bastet était une déesse guerrière représentée avec les traits d’une lionne, qui au fil du temps, a été remplacée par une chatte ayant parfois comme attribut un panier et un sistre.
Selon les récits de Polyen, le chat était tellement vénéré par les Egyptiens, que les Perses avaient utilisé des chats comme boucliers lors des batailles : de cette manière, ils évitaient les tirs de flèches lancés par l’ennemi.

LE CHAT NOMME MIOU

On ne comptait que trois variétés de chats dans l’antiquité égyptienne : le Serval originaire de Nubie, le Chaus des marécages d’Afrique et d’Asie, et le chat ganté d’Afrique. Les Egyptiens appelaient un chat « Miou », en rapport avec son miaulement, d’où l’origine du mot. Le chat était protégé par des lois, il était interdit de frapper ou de tuer un chat, ou d’exporter un chat en dehors d’Egypte.

LE CHAT PROTECTEUR

Le chat symbolisait la protection, car il détruisait les rongeurs des demeures contre certaines maladies infectieuses, et il protégeait les réserves de grains récoltés. Le chat détruisait aussi les vipères venimeuses. En plus de la compagnie, le chat était donc d’une grande utilité, et l’on en trouvait dans tous les temples, où il y avait une personne spécialement désignée pour s’en occuper.

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