Extrait de Matou Chat N°40
GENTLECAT
Par Brigitte Bulard-Cordeau
D’un tempérament exceptionnel, ce chat en robe de soie, élégant et intelligent, est un séducteur. Son bonheur se passe en famille, parmi enfants, chats et chiens, et s’il vous suit comme un petit chien, c’est que la solitude est sa bête noire. Il n’a d’yeux que pour vous, sa Love story.
C’est l’histoire de deux frères, tous deux portant le même nom de Burmese. Ils vont se séparer. Voici d’un côté, le Burmese anglais, un chat très british, à l’honneur dans ces pages, de l’autre, le Burmese américain, un chat au profil un peu plus rond, on le marie au Bombay. Depuis 2003, l’un et l’autre, en fonction de la généalogie de leurs parents, ne sont plus enregistrés sous une même entité : il s’agit désormais de deux races distinctes selon les registres du LOOF. D’autres fédérations n’hésiteront pas à doter le Burmese anglais d’un autre nom plus ambitieux, tel le Burmese européen… Comme pour augmenter sa notoriété et qu’il ne perde pas la face vis-à-vis de l’Américain.
Pour y voir clair et bien connaître ce chat british, aux yeux vifs et lumineux, traquons les différences avec son compère américain. L’un et l’autre n’ont pas la même tête : légèrement triangulaire chez l’anglais ; ronde chez l’américain. Ce dernier est plus petit. Même si cela ne saute pas aux yeux, son corps est plus court. Tout comme le nez. Et les oreilles ? Chez le Burmese anglais, elles s’alignent dans le prolongement du triangle dessiné par la tête ; chez le Burmese l’américain, elles sont tout bonnement situées sur le dessus de la tête. Et les yeux ? En amande chez le Burmese anglais ; ronds chez le Burmese américain.
Autant de détails qui ont éloigné l’un et l’autre Burmese, au point d’en faire deux races différentes.
Le premier a été reconnu en 1936 en Grande-Bretagne, le second en 1953 aux USA. Il existe donc deux standards pour le même chat, l’un établi outre-Manche, l’autre, outre-Atlantique. En bref, le Burmese est plus rond chez les Américains que sur la fière Albion. Les Anglais préfèrent un chat élancé -sans toutefois qu’il se confonde avec le longiligne Siamois-, et en tout cas pas aussi massif et ramassé que le British.
Côté fourrure, rien de changé, du moins au niveau de la texture. On caresse un chat au poil court, fin, soyeux et brillant comme s’il portait une robe de satin. A l’instar du Siamois, le Burmese est un chat sépia. « Il s’agit d’un patron codominant avec le point qui s’exprime moins que le point, précise Véronique Liévin, présidente de BeAutiTul Cats. Si les points sont plus foncés, le corps n’est pas blanc mais exprime la couleur en dégradé: plus foncé sur l’arrête du dos et plus clair sous le poitrail en dégradé progressif. » Le Burmese anglais présente des extrémités foncées : le masque, les pattes, la queue.
Côté comportement, c’est kif kif bourricot. En clair : un chat merveilleux.
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