Journée internationale du chat noir

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C’est devenu une tradition… Chaque année, le 17 août, on rend hommage au chat noir qui a sa journée internationale. A l’occasion de la journée internationale du chat noir, on retrace un peu son parcours dans l’histoire et on vous parle du Bombay !

Journée internationale du chat noir

 

Le chat noir a beau être vêtu d’une robe parfaite, très couture si on peut utiliser l’expression. Mais cet habit ne lui a pas porté chance au cours de l’histoire. La superstition allait bon train et il était inévitablement lié à la sorcellerie. Michel Pastoureau, dans Bestiaires du Moyen-Age, écrit : « Il a en outre la propriété de voir la nuit, ce qui est le propre des créatures infernales, tels le loup, le renard, la chouette et la chauve-souris. Ses yeux brillent dans la pénombre et semblent brûler comme la braise. Or la nuit, selon le commandement de Dieu, tout bon chrétien doit fermer les yeux  et dormir. » 

Le Bombay

 

Aujourd’hui encore, le chat noir n’est pas considéré comme un chat comme les autres, qu’il soit de race ou non. On songe alors au Bombay, magnifique et, de plus, subtil et très proche. Référons-nous aux écrits érudits d’Hélène de Montferrand, qui représentait à l’époque l’Association des Amoureux des Bombays et des Burmeses. Elle écrit dans notre magazine :  « Le chat noir a une réputation d’enfer (sans jeu de mots). Accusé de porter malheur, d’être un chat de sorcière, il a subi au cours des siècles son lot d’avanies et de persécutions. Ne nous imaginons pas que ces temps sont révolus : la superstition est toujours bien vivante et pas seulement dans les campagnes reculées.

Dans ces conditions créer un chat noir comme l’a fait Nikki Horner peut sembler aberrant et ne s’explique que par ce constat : beaucoup de gens adorent les chats noirs, très noirs, le plus noir possible. Peut-être par esprit de contradiction, plus certainement par goût de la beauté et de l’élégance. Le noir est de bon goût.

Quand un Bombay (ou un Oriental ebony) croise un chat aux multiples couleurs mal mélangées, il peut dire, comme Marcel Aymé dans Les Boîtes de peinture : «Il convient aux bestioles d’être ainsi bariolées : ça leur permet de ne pas passer tout à fait inaperçues.» Et toc ! Le Bombay ne passe donc pas inaperçu. Il a, comme l’a écrit Lucie Delarue-Mardrus, « de la férocité plein ses oreilles noires » mais c’est pour jouer. Et quoi de plus délicieux que de jouer à faire peur ? »

Textes issus du numéro 31 de Matou Chat par Brigitte Bulard-Cordeau.