Il y a 120 ans, on s’intéressait beaucoup au chat, à ses dons, son intelligence, son esprit fin.
C’est ce que révèle cet article d’Henri Coupin, publié dans Les Nouvelles illustrées (N° 25) du 18 novembre 1902, que nous a adressé Jean-Hugues Decaux, féru d’archives.
Voici L’Esprit des chats, sous la signature d’Henri Coupin. On en apprend de belles ! Qui peut encore affirmer que le chat et le rat sont ennemis ? Que le chat, chasseur invétéré, tue les oiseaux sans scrupule ? A nous de réviser notre Histoire de sciences naturelles ! Le chat, réputé prédateur, a aussi le cœur sous la patte, lorsqu’il s’agit de porter secours à des ratons ou oisillons blessés ou affamés. D’ailleurs avec le perroquet ou le canari, on ne manque pas d’exemples. Anecdotes authentiques, spécifie l’auteur.
Tandis qu’on s’accorde généralement- et avec raison- à attribuer au chien une intelligence presque sans borne, on ne reconnaît au chat qu’une intelligence médiocre, sous le prétexte qu’il est nonchalant, qu’il s’attache plus aux appartements qu’aux personnes, qu’il est d’un caractère indépendant et se laisse facilement dresser.
En réalité, si l’on va au fond des choses, on ne tarde pas à s’apercevoir que le chat est beaucoup plus malin qu’il n’en a l’air. C’est un original qui ne laisse pas deviner ce qui se passe dans sa jugeotte, mais qu’il n’en pense pas moins.
Voici un certain nombre d’anecdotes authentiques qui ne laissent aucun doute à cet égard : LES CHATS S’AIDENT LES UNS LES AUTRES….
Tout d’abord, empressons-nous de constater que le chat est quelquefois doué de bons sentiments vis-à-vis des autres animaux et même susceptible de charité à leur égard.
M.O. Fitch raconte avoir vu une chatte emporter de la maison dans le jardin plusieurs arêtes de poissons : on la suivit et on la vit donner les arêtes à un chat étranger, visiblement affamé et malade, qui les avala.