« Quand les animaux nous rendent humains… »
Par Brigitte Bulard-Cordeau
« Sublimer le pire en ce qu’il y a de meilleur, voire de merveilleux », telle est la philosophie de l’auteure Michèle Bourton, dans son livre A l’Ecole des Chats : dès son plus jeune âge, elle en a vu de belles ! Sauvée par les chats.
C’est dire l’univers sombre qu’a vécu Michèle Bourton avant de pouvoir rebondir et créer une nouvelle pédagogie dans les écoles… En présence des chats. Son ouvrage « A l’Ecole des Chats », publié chez Louise Courteau, a un sous-titre qui en dit long : « Quand les animaux nous rendent humains ».
D’emblée, elle annonce la couleur : née le 23 mai 1958, elle est issue d’une femme « profondément illettrée et maltraitante, de santé médiocre et d’un homme éthylique ++, paresseux et violent », comme elle l’apprendra, alors adulte, dans le dossier de la DDASS. Dès le onzième jour de sa vie, Michèle Bourton est mutilée par sa mère. Elle ne pourra jamais avoir d’enfant. Maltraitances et sévices assombrissent ce début de son existence. Elle dort dans la cave sur un tas de charbon…
Miracle ! Des chats du quartier la rejoignent. Elle connait grâce à eux, chaleur, amour, confort. Avec les petits félins, elle développe une relation particulière, comprend leur langage et lorsqu’il ne s’agit ni de ronronnements, ni de miaulements, elle invente le mot « chatuis ». Elle dormira dans la rue.
A 33 ans, elle est bachelière, deviendra professeure d’histoire-géographie et de français dans des classes à plus de quarante élèves. Voilà qui l’amène à réviser sa leçon.
Les chats, des animaux au-delà de l’extraordinaire.
Elle a l’idée de créer une école exceptionnelle. Combien d’élèves ? Pas moins de soixante-quinze. Ajoutez la présence de quinze chats. C’est ainsi que tant le système scolaire que le psychisme des enfants vont se reconstruire. L’école va durer de 2013 à 2019…
Extrait de Matou Chat N°44